Cesaro sur le départ ?

La WWE est actuellement au coeur d’une série de combats en 7 manches entre Cesaro et Sheamus pour déterminer qui est le lutteur le plus puissant et dominant de la fédération en ce moment. Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’ultra-favori de la foule Cesaro a enregistré sa troisième défaite de suite pour autant de combats contre le brawler irlandais. Désormais, le Superman suisse n’a plus le droit à l’erreur sous peine de perdre sa série, voire même sa carrière à la WWE…

Deux possibilités s’ouvrent désormais à Cesaro, révèle la source 411mania. La première, optimiste, annonce un comeback du suisse sur l’irlandais qui viendrait enchaîner quatre victoires et s’offrir un push tant attendu ou alors tout simplement une défaite de Cesaro, déjà sur la pente ascendante, pour relancer Sheamus à la peine depuis quelques mois.

La deuxième est bien moins rassurante. A l’approche de la fin de son contrat, dans 30 à 45 jours, la Superstar de 35 ans a refusé une première offre de prolongation cette année, reprochant à la direction de ne pas lui attribuer un rôle concret à la WWE. Une vision des choses qu’il a osé exporté devant des millions des téléspectateurs lors de son coup de gueule non-scripté à Raw. Reste à savoir si cette décision prise seule relancera sa carrière ou l’aura mené à sa propre perte…

A la manière d’un Cody Rhodes ou d’un Damien Sandow, Cesaro ronge son frein depuis ce qui semble être une éternité, dans l’attente d’un push majeur depuis ses débuts dans le roster principal en 2012. En décembre 2014, Steve Austin ne pouvait espérer avoir une personne plus compétente que Vince McMahon comme invité de son podcast pour répondre à la question qui valait trois milliards.

Ce soir-là, Vince McMahon a fait l’apologie de la sensation suisse en mettant en exergue ses qualités “incroyables” dans le ring. Mais malgré sa polyvalence et sa réputation de couteau suisse, le chairman ne voit pas Cesaro comme la Superstar idéale, expliquant qu’un facteur important l’empêche d’accéder au main-event sans pour autant préciser lequel. On imagine alors qu’il s’agit de ses lacunes au micro. Ces reproches ne sont pas sans rappeler les propos tenus par le chairman à l’encontre de Dolph Ziggler en 2013, en qui il n’a jamais vu un main-event confirmé, expliquant qu’il lui manquait le facteur X.

Le micro n’a effectivement jamais été le point fort de Cesaro. En revanche, son in-ring dont la technicité a été félicitée par des maîtres en la matière tels que William Regal et Lance Storm fait partie des références actuelles dans le roster principal. Mais dépourvu d’un physique imposant, à l’inverse d’un Roman Reigns propulsé au sommet, son talent entre les cordes ne semble pas suffire.

Ce parallèle avec Roman Reigns n’a pas été choisi par hasard. L’un a côtoyé les sommets de la WWE contre la volonté des fans. L’autre est plongé dans l’ombre, là aussi contre la volonté des fans. Pourtant, Cesaro n’est pas en manque de popularité comme en atteste la prépondérante “Cesaro section”. Reconnu comme l’un des compétiteurs les plus puissants de sa génération, le suisse a les qualités pour s’affirmer et s’adapter en face de n’importe quel type d’adversaire, de Sin Cara au Great Khali et devant n’importe quel public, à l’étranger ou non.

En quatre ans de bons et loyaux services rendus, Cesaro ne s’est jamais concrètement approché du main-event. Ni même après le retour de la Brand Extension pourtant prévu à cet effet où Cesaro subit la concurrence de Raw alors qu’un passage à SmackDown aurait été plus judicieux. Après tant d’années, ses plus grand succès demeurent toujours sur la scène indépendante où il a conquis la Ring of Honor, la CZW et la PWG notamment aux côtés de Chris Hero.

Chris Hero n’aura pas fait long feu à la WWE, remercié par la fédération pour son manque d’effort dans son travail. Cesaro a quant à lui obtenu sa transition de la FCW (ancien centre de développement de la WWE) au roster principal où il a seulement soulevé en quatre ans le titre des États-Unis et le titre par équipe avec Tyson Kidd.

S’il a également remporté à WrestleMania la Battle Royal inaugurale en mémoire à l’Andre the Giant, Cesaro n’a jamais connu de suite dans ses succès. Si aucun renouvellement de contrat n’est en vue et qu’une nouvelle déroute contre Sheamus venait à se confirmer, Cesaro aura probablement perdu son ultime chance pour se relancer. Et la WWE perdra sans aucun doute l’un des éléments les plus impressionnants de sa génération.

CAQ